la fin de l automne francis ponge

Lafin de l'automne. . . Tout l’automne à la fin n'est plus qu’une tisane froide. Les feuilles mortes de toutes essences macèrent dans la pluie. Pas de fermentation, de création d'alcool; il faut attendre jusqu'au printemps l’effet d’une application de compresses sur une jambe de bois 1. . . SUROEUVRES DE Ph. S. SUR OEUVRES DE TIERS; THEMATIQUES. THEMATIQUES. A l'heure de la Chine; Correspondance Paulhan-Ponge; Julia Kristeva; La chronique des mots et des maux; Le Journal du mois, dans le JDD; Les influences et références; Les lieux de Sollers; Les personnages féminins chez Sollers; Procès Charlie Hebdo ; Sollers EDITEUR Lafin de l automne ponte de lima; Entourage de cheminée sur bac acier la; La fin de l automne ponge 2; Francis Ponge - tekst La fin de l'automne - PL; La fin de l automne ponge il; Tout l'automne à la fin n'est plus qu'une tisane froide. Les feuilles mortes de toutes essences macèrent dans la pluie. Pas de fermentation, de création d Poéme/ Poémes d'Francis Ponge. Tout l'automne à la fin n'est plus qu'une tisane froide. Les feuilles mortes de toutes essences macèrent dans la pluie. Pas de fermentation, de création d'alcool : il faut attendre jusqu'au printemps l'effet d'une application de compresses sur une jambe de bois. Le dépouillement se fait en désordre. LaFin De L Automne Francis Ponge Page 1 sur 5 - Environ 46 essais Ponge 496 mots | 2 pages Francis Ponge naquit le 27 mars 1899 à Montpellier et mourut le 6 août 1988 à Bar-sur-Loup. Il passa son enfance à Avignon, il habita à Caen de 1909 à 1917 où il entra en sixième au lycée Malherbe. En 1926, publication presque inaperçue des Douze petits écrits. En 1930 il participe Starstruck Rencontre Avec Une Star Streaming Vostfr. Première partie Né à Montpellier en 1899, Francis Ponge est issu d’une famille protestante. Il fait des études brillantes avant de se présenter au concours de l’École Normale Supérieure où il échouera à l’oral. Francis Ponge se dit lui-même de la génération surréaliste. A la fin de la première guerre mondiale, il adhère au parti socialiste et entre chez Gallimard suite à sa rencontre avec Paulhan. En 1926, il publie Douze Petits Écrits que l’on peut définir comme le fondement de sa poétique. L’auteur joue avec les formes déjà consacrées de la littérature telles que la satire ou l’apologue. En 1937, il entre au Parti Communiste Français et en 1942, il publie Le Parti Pris des Choses qui marque son entrée dans le monde littéraire. Il dira plus tard de ce recueil C’est le livre de moi qui m’a fait connaître un peu.. Il quitte le PCF en 1947. Il publie Proêmes en 1948, La Seine en 1950, La Rage de l’Expression en 1952, Le Soleil placé en abîme en 1954, Pour un Malherbe en 1965 ainsi que divers textes sur la peinture. Il écrira jusqu’à sa mort, expliquant sa recherche de l’épaisseur des mots et son approche de la littérature, sa manière d’écrire que l’on retrouve dans La Fabrique du Pré 1971. Il meurt à Bar-sur-Loup le 6 août 1988. Les tires des poèmes, me font penser a des ouvrages monographiques c'est-à-dire écrit par un auteur et qui fait l'état de connaissances à un moment précis sur un sujet délimité; des ouvrages de littérature qui reposent sur l'imagination et prennent divers genre exles recueils de poésies;les ouvrages documentaire qui sont fondés sur la description de la réalité et leur contenu est objectif; un dictionnaire. Les différents thèmes sont des espèces de la faune la plus courante la Crevette, le Papillon, Escargots, l’Huître, Notes pour un coquillage, des minéraux le Galet, des objets fabriqués par l’homme le Cageot, la Bougie, des comestibles le Pain l’Orange, des phénomènes naturels Pluie, le Cycle des saisons mais aussi des lieux familiers le Restaurant Lemeunier rue de la Chaussée-d’Antin, les Trois Boutiques, Seine n° ou des attitudes humaines caractéristiques la Jeune Mère, le Gymnaste. objets naturels ou ordinaires, et délibérément antipoétiques, comme la Mousse , la Cigarette , le Cageot , que des phénomènes physiques le Cycle des saisons ou des êtres humains figés en stéréotypes la Jeune Mère , le Gymnaste . Ce recueil va donc parler d'objets poétiques crées, d'objets poétiques de consommation et d'objets poétiques de la nature. 4 Oui, les tires sont bien choisis par rapport à leur contenu. 5 Le Parti pris des choses tente de rendre compte des objets de la manière la plus précise et la plus rigoureuse possible, cherchant en particulier à exprimer leurs qualités caractéristiques. Ce compte rendu porte sur les qualités physiques de l'objet Ponge recourt volontiers au vocabulaire technique des sciences expérimentales. Il construit des “définitions-descriptions” de l'objet et consacre son écriture aux “choses” familières qui nous entourent. Jeux avec la langue, les mots. Dans son projet, Ponge dit que il faut que mon livre remplace 1 le dictionnaire encyclopédique; 2le dictionnaire étymologique; 3le dictionnaire des synonymes,etc; 6 toute poésie lyrique à partir de la Nature, des objets,etc.. Il fait des éloges. Le terme proêmes est un mot-valise associant proses te poèmes. Il rassemble ses poèmes sous le titre de Proêmes , ces travaux à valeur de manifeste ne paraîtront en effet qu'en 1948, après que Ponge, presque quinquagénaire, exprima son impatience et son mécontentement dans des termes extrêmement vifs. Non, je n'ai pas eu l'impression de lire de la poésie lors de ma première lecture. J'avais plutôt l'impression de lire des définition, en plus il n'y a pas de vers et parfois ses poèmes font plusieurs pages. Francis Ponge pensait que ses poèmes pouvaient et devaient être lu comme des fables. Il s'agit pour lui d'explorer la naissance perpétuelle de la parole, comme objeu contraction d'objet et jeu. Ce concept est illustré dans la Rage de l'expression, la parole est comme une "obsession", les répétitions et les variantes se lisent comme la preuve du mouvement perpétuel, d'éternel recommencement tendant à l'infini de l'écriture, montrant ainsi que la création a pour corollaire indispensable le non-achèvement. Le matériau poétique apparaît donc comme objet de jouissance pour le poète lui-même en train d'écrire qu'il appelle l'objoie. Par rapport à ce que j'ai lu, cela signifie que les objets ont une nouvelle définition. Le rapport entre l'objet, son nom et du texte écrit prend le nom d'objeu. 6 Les liens perçue entre les poèmes sont, des lieux communs par exemple la fleur, qui se limite bien souvent, en poésie, à une évocation mièvre; l'abolition de la distinction entre le mot et la chose désigner. Ces courts poèmes en prose pleins d'ironie et de pittoresque comportent toujours une prosodie cachée, rimes internes, rythmes qui accompagnent l'objet. 7 Pour moi, le titre du recueil signifie parvenir à une leçon c'est-à-dire avoir une leçon de choses et une fable. Un parti pris est une opinion préconçue souvent due à l'éducation et non à une observation impartiale des faits,décision inflexible, préjugé. Une leçon de chose est un procédé d'enseignement. 8 Le ready made est dans les arts plastiques un objet pris au hasard et présenté comme œuvre d'art. L'édition Folioplus a choisi d’illustrer sa première de couverture avec Le balai de R. Chaissac par pur hasard. Deuxième partie 1 Oui, il est seulement question des mûres dans ce poème car le poème refigure l'objet ainsi que son rapport intérieur/extérieur. Il le nomme d'abord puis le définit. goutte d'encre décrit le peu d'encre qui parsème l'image du poème. A propos de l'orange, il évoque la lanterne vénitienne des saveurs. À l'aide de métaphores, comparaisons, le poète tente de restituer aux objets leur entière originalité. En effet, certaines choses ne sont plus perçues qu'à travers le filtre des lieux communs par exemple la fleur, qui se limite bien souvent, en poésie, à une évocation mièvre. C'est par un effet de surprise que le poète entend renouveler notre perception du monde. Le papillon se fait ainsi lampiste, la fleur est une tasse mal lavée ou une lampe. Le papillon est également un minuscule voilier des airs malmené par le vent ou même une allumette volante. Il crée ses propres objets poétiques poésie du cageot, paradoxale; poésie des objets de consommation le pain; poésie de la nature enfin, dans ce qu'elle a de plus concret. 2 - La pluie Mécanisme compliqué, comparée à une horlogerie dont le ressort est la pesanteur d'une masse donnée de vapeur e précipitation, la pluie est décrite comme une machinerie dans des termes techniques qui en fait un poème objectif. Il y a des précisions topographiques comme au centre, a peu de distance des murs de droite et de gauche, ici, là, sur des tringles, sur les accoudoirs de la fenêtres... des précisions géométriques comme un fin rideau discontinu, fraction intense du météore pur, berlingots convexe... Or toute cette description relève d 'un sujet qu'on peut voir dès le début du poème La pluie, dans la cour où je la regarde tomber, descend à des allures très diverse. L'objet-pluie se retrouve rapporter au caractéristique d'un sujet humain. L’huître description complète en référence à un galet, accumulation de comparatifs ; découverte sensorielle taille, toucher, aspect. Description extérieure assez négative quasi laideur de l’huître ; allitération en G, en R ; comparaison avec un galet; hostilité, adverbe opiniâtrement ; oxymore brillament blanchâtre , qui insiste sur la dualité de l’huître + ironie, péjoratif. - Dans Le mollusque, la définition proposée est Le mollusque est un être-presque une qualité. Il n'a pas besoin de charpente mais seulement d'un rempart, quelque chose comme la couleur dans le tube. ; Ce n'est donc pas seulement un crachat, mais une réalité des plus précieuses. Le mollusque est douée d'une énergie puissante à se renfermer.... Non, ce n'est pas celle que j'aurai proposée car celle ci est beaucoup plus détaillé. Je l'aurai simplement définit en disant que le mollusque est un animal invertébré au corps mou, souvent pourvu d'une coquille comme l’escargot par exemple ou ,que c'est une personne molle sans aucune énergie. Ponge pose explicitement l'analogie avec les paroles humaines dans ce poème. Il exprime les qualités physique et linguistique du mot, il veut nous rendre compte de sa beauté. - Dans Le galet, on parle de la perfection du galet en ce moment jusqu'à l'histoire de la pierre depuis son origine volcanique. Pour le temps Qu'on ne me reproche pas en cette matière de remonter plus loin même que le déluge. c'est-à-dire retourner encore plus dans le passé; après une période de torsionsc'est-à-dire le temps que sa a mis pour se déformer; Telle est aujourd'hui l'apparence du globe cela signifie que on connaît maintenant la nouvelle apparence de la pierre soit le galet... Pour la vie Toute la gloire et toute l'existence, tout ce qui fait voir et tout ce qui fait vivre, la vie fait voir aussitôt qu'elle n'a rien de commun avec elle.... Pour la mort découvre le pétrin affreux d'un lit de mort; conserve un public et des objets, morts ou sur le point de l'être; un pareil sacrifice, l'expulsion de la vie; un effet brisant; Lui mort et elle chaotique; la grandeur morte... Dans La bougie, l'obscurité fait penser au conflit entre la vie et la mort. La bougie a été inventée au milieu du Moyen Âge. Pour le temps La nuit; décompose; brûlés aussitôt ou vannés dans la bagarre. Pour la vie ravive une plante signifie la rafraîchie. Pour la mort La bougie s'inclinant dans son assiette et se noie dans son aliment signifie la mort de la flamme; la nuit donne une forme de danger. Dans Le pain dans la vie elle s'est façonnée en vallées, crêtes, ondulations, crevasses...; dans la mort couche ses feux; Lorsque le pan rassit ces fleurs fanent et se rétrécissent elles se détachent alors les unes des autres, et la masse en devient friable...; brisons-la - Dans le Le pain, Ponge présente le pain comme s’il s’agissait de la Terre que l’on examinait de plus ou moins loin. Le pain est comparé à la Terre. La surface du pain est décrite comme la géographie physique de la Terre. Pour évoquer le pain on parle de chaine de montagnes et des types de reliefs. Il y a un champs lexical du relief vallées , crêtes , crevasse . Il y a également une référence à un sous-sol. lumière qui couche ses feux signifie le soleil qui se couche. La mie est décrite comme un végétal et animal éponge animal mais aspect végétal marin. On nous décrit le processus de fabrication du pain = création de la Terre avec four stellaire qui renvoie aux étoiles et donne une dimension cosmique. La dimension cosmique revient avec façonnée en vallées, crêtes , et lumière.... Dans L'huître, il y a une façon de voir et de dire le monde. cieux d’en dessus, des cieux d’en dessous, du firmament, nous montre qu'il s’agit du cosmos. On peut également voir l’expression tout un monde. - Dans Escargots, des passages passent du concret à l'abstrait, ils passent de l'objectif au subjectif, de l'abstrait à l'objet et du physique au moral qui donnent l'intervention d'un je qui prend appuie sur un jeu de mots comme avec un élément passif, un élément actif,le passif baignant à la fois et nourrissant l'actif. On peut également trouver un jeu sur l'homonymie comme et de recoller au sol où le sort. Dans La fin de l'automne, on trouve un mot valise, un néologisme amphibiguité et grenouillerie pour unir le sens, la signification de l'automne. Dans le pain il y a également un jeu de mots, ex brisons-la , stellaire , merveilleuse , amorphe ,… 3 Le papillon s'apparente à une fable après la définition-description , le poète, en tire, de la rencontre entre l'objet et les mots de l'objet, une morale qui est aussi une leçon rhétorique. Le Parti pris des choses célèbre avec humour le monde muet auquel il rend la parole . La description du papillon est plutôt construite qu’emprunté à la réalité tête noire; corps amaigri;ailes flamboyantes. Oui, j'ai lu d'autre poème qui me faisait penser à des fables comme La mousse, La cigarette, Le cageot. 4 Dans La crevette, on peut voir que s'est un narrateur qui parle puisqu'on trouve je parlais; Admettons-le ce qui nous le prouve. La crevette est représentée comme un être vivant. Dans La cigarette, on ne retrouve pas un je comme dans La crevette, mais seulement un Rendons qui ne nous dis pas combien de personnes parlent. Dans Le pain, le poète veut faire un poème sans lyrisme. Pas de je . On a en effet l’impression que le poète ne s’implique pas dans le poème. Le narrateur est présent à certains endroits ex brisons-la . Dans De l'eau, le narrateur est présent plus bas que moi; que je la regarde sans que j'y puisse grand chose; elle m'échappe... Dans la dernière partie de Le galet, le narrateur est également présent Je; me donne; mes critiques. 5 Ponge a crée se recueil en ayant pour objectif le fait que son recueil remplacerai les dictionnaires et même les encyclopédies Trop heureux seulement d'avoir pour ces débuts su choisir le galet. "Clown au Papillon orange" 1998, Bernard BuffetNB. La numérotation de lignes correspond à celles de votre livre. Introduction Voir entre autres celle p. 59 de votre édition Belin Comment Ponge présente-t-il le papillon comme un être inconstant et éphémère ?Texte très structuré du point de vue temporel et du point de vue logique, suivant la métamorphose du papillon, de chenille en être ailé, en volatile. Ponge montre ainsi que le papillon est une créature ne possède pas une apparence stable, qu'il est mouvant dans son Le récit de la création du papillon- Conjonction lorsque » l. 1 = 1er mot du texte, mettant en avant la proposition subordonnée temporelle ainsi 3 verbes au présent, inscrite dans la même phrase qui constitue tout le 1er paragraphe, soulignent des événements, des changements surgit » l. 1 action soudaine, rapide, renforcée par tout à coup » l. 3, se produit » l. 2 & prennent ». Dans l'ensemble du poème, de nombreux verbes d'action de mouvements notamment au présent font vivre le texte, le papillon, qui agit se pose » l. 7, arrive » l. 10, se conduisant » l. 11, vérifie » l. 11, pose » l. 12, emporte » l. 13, vagabonde » l. 16. Ce dernier verbe qui clôture le récit montre une forme de liberté, d'errance, de dynamisme du papillon qui reste peu au même endroit, se déplace sans deux verbes au passé simple eut » l. 4, flambèrent » l. 6, dans une forme de retour en arrière, autre technique habituelle du récit à la ligne 4, il est question de l'envol des papillons, mais ici on évoque ses deux états antérieurs, la chenille » l. 4 et la sortie de la chrysalide l. 5. Le passé simple souligne ce Noter que les papillons » ne sont nommés qu'à la ligne 3, en fin de phrase comme un petit suspense peu important puisque le lecteur a déjà connaissance du sujet avec le titre du poème. Ils agissent comme en conséquence de l'apparition du sucre » dans les fleurs, ce que d'où » l. 3 vient souligner noter que d'où » est répété au 2ème paragraphe l. 5. Ils ne sont donc pas maîtres de leur naissance en quelque Les changements de paragraphes structurent le texte de manière temporelle, pour raconter, mais aussi de manière logique, pour expliquer, présenter 2ème paragraphe en opposition au 1er, comme le met clairement en évidence la conjonction mais » l. 4 placée en tête de celui-ci même manière de procéder qu'au 1er paragraphe. 3ème paragraphe enchaînement temporel, mis en valeur en tête de paragraphe encore une fois dès lors » l. 7 qui rime en partie avec lorsque » l. 1.- Dans le 4ème paragraphe, d'autres connecteurs logiques structurent encore le récit qui se fait aussi présentation de cet animal Et d'ailleurs » l. 9, ainsi » l. 13.b Le papillon est donc présenté sous plusieurs facettes, à différents stades, dans diverses situationsC'est une manière de tenter de circonscrire ce qu'est le papillon. Se rappeler aussi que Ponge, à la suite de Lucrèce, pense au fait que rien n'est stable dans l'univers le papillon en est une forme d' Les papillons sont au sol puis en vol puis posés sur des fleurs de par terre » l. 2, dans la même phrase, lié par d'où » l. 3 placé immédiatement après cette expression, on passe à leur vol » l. 3, que la course » l. 8 reprend, après avoir signalé les moments où il se pose » l. 7. Le vol est encore repris dans un mot de la même famille manière de renvoyer les différents mots les uns avec les autres volante » l. 9. Les sonorités du nom voilier » l. 15 riment avec le verbe voler », lié au complément du nom des airs » au début du texte, on évoquait par terre », ce qui crée un contraste. Le verbe poser » est encore repris l. 12, placé à côté du complément circonstanciel au sommet des fleurs » l. 12 on note de nombreuses références à la verticalité dans le poème, soulignant ainsi que le papillon est un être d'abord collé au sol et ensuite qui occupe les airs » l. 15, mais qui revient ou au sol, ou sur les fleurs. Cette verticalité est notamment développée par l'évocation des tiges » l. 1, 14 et la comparaison des fleurs avec des lampadaires et du papillon avec le lampiste » l. 11. À noter que l'opposition entre le sol et la verticalité des fleurs, l'élévation, est encore présente dans la phrase des lignes 12-14 au sommet des fleurs » ≠ au pied des tiges » 2 GN rédigés de la même manière.- Si les papillons prennent leur vol » dans le 1er paragraphe, dans le retour en arrière du 2ème paragraphe, l'état de chenille » l. 4 est clairement évoqué, et des éléments descriptifs précis sont donnés au lecteur en s'arrêtant sur des parties du corps de la créature tête aveuglée et laissée noire » l. 4, torse amaigri » l. 5, ailes symétriques » l. 5-6. La maigreur est reprise par la métaphore de l'allumette l. 9, comme les couleurs éclatantes sont soulignées plusieurs fois flambèrent » l. 6, sa flamme » l. 9. L'état de chenille » est repris à la ligne 13, mais aussi à la ligne 12, par un terme presque équivalent du point de vue sonore guenille ». La description est encore une fois précisée grâce à un participe passé du 1er groupe employé comme adjectif qualificatif atrophiée » rappel des autres participes aveuglée », laissée ». D'aveugle l. 4, il peut ensuite voir, constater » l. 10 l'état des fleurs Le terme d' amorphe » l. 13 est à remarquer. Sa composition préfixe privatif a- » + radical morphe » = forme indique que le papillon est passé d'une absence de forme à un physique avec des membres différents, distincts, à une identité Ponge ne multiplie pas, comme dans d'autres poèmes, les termes scientifiques. Toutefois il s’attache à être au plus près de ce qu’il présente, en développant par exemple un champ lexical de la nature. La présentation s'opère essentiellement par des métaphores, des rapprochements comparatifs du papillon avec d'autres Comment Ponge, en présentant le papillon, en fait-il une métaphore de l'activité poétique et du poète ?Puisque le papillon représente l'aspect mouvant des éléments terrestres, des hommes, quel meilleur moyen que d'user de la comparaison et de la métaphore qui rapprochent des éléments apparemment distincts, voire les fusionne en un seul élément ?a Le papillon est comparé par le biais de comparaisons et métaphores à plusieurs éléments- Noter tout d'abord que dans un texte assez court, la conjonction comme » apparaît une fois dans chacun des trois 1ers paragraphes. Cela souligne combien la figure de style de la comparaison est mise en avant. L'expression se conduisant en » l. 11 permet aussi de L'image du feu est développée, d'abord dans la véritable explosion » l. 5 qui donne naissance au papillon. Il naît donc grâce au feu, peut-être comme le Phénix de la mythologie. L'adjectif véritable » suggère que cette métaphore permet de donner une image vraie du processus d'apparition du papillon l'écriture poétique, par ses moyens propres, n'est pas un langage de l'illusion, du rêve, mais une autre possibilité offerte pour décrire, posséder par les mots, ce qui est présenté ici le papillon. La métaphore du feu est filée annoncée par aveuglée », laissée noire » l. 4, puis poursuivie par flambèrent » l. 6, allumette » l. 9, sa flamme » l. 6. La comparaison avec le lampiste » l. 11 dont le rôle était à une époque d'allumer et éteindre les lampadaires et l' huile » l. 11 qui était celle aussi des lampes, donnent du papillon une image qui se rapproche de celle de la lumière, du noter que les fleurs elles-mêmes se retrouvent associées au lampadaire le terme de tiges » l. 1 & 14 employé deux fois dans le poème possède aussi le sens de pied de lampadaire. Les fleurs peuvent ressembler aussi par leur forme évasée à la partie vitrée du lampadaire, où se situe la lampe. Le sucre qu'elles accueillent au fond d'elles ligne 1 est d'ailleurs en quelque sorte comparé à l'huile des lampes l. 11, puisque la phrase précédente l. 10 se termine par la forme ouverte des fleurs écloses ». Le pollen des fleurs, leur nectar, est comparé au début du poème à des tasses mal lavées » l. 2 on ne peut pas dire que la comparaison soit flatteuse, ramenant ce qui pourrait être une sorte de substantifique moelle à un simple reste de sucre, un déchet. Et les fleurs, par leur forme, sont assimilées à des tasses, à de simples objets de la vie quotidienne. Plus loin, elles seront telles des lampadaires, autres objets créés par l'homme. Ponge montre peut-être ainsi que la poésie ne doit pas toujours se prendre au sérieux ses poèmes sont aussi des jeux avec le langage. Par ailleurs, la nature n'est pas sacrée elle peut être banale. On est loin de la vision par exemple des poètes aspects du papillon sont ainsi mis en valeur ? Sans doute sa couleur flamboyante, parfois rouge ou jaune, son aspect aérien les mots airs » & vent » apparaissent l. 15, comme la flamme attisée par le vent et qui s'élance vers le haut, le fait qu'il bouge sans cesse comme les flammes du feu, sa fragilité ou son caractère volatile les ailes du papillon sont fragiles, fines.- Papillons et fleurs sont liés entre eux dans la nature par le fait que les premiers se posent sur les secondes et viennent en retirer du pollen. Dans le texte, les deux sont liés entre eux également. La naissance du papillon est comparée à celle des fleurs. Dans la partie 1, nous avons déjà montré le lien de cause à effet de l'apparition de sucre » dans les fleurs sur l'envol des papillons. À la ligne 1, le mouvement ascendant des tiges » vers le fond des fleurs » est souligné par la succession de ces termes dans la phrase. Ce mouvement ascendant est ensuite celui des papillons qui prennent leur vol ». Cette dernière expression, au sens figuré, signifie prendre son essor, se développer » le papillon prend son essor, comme la fleur qui produit du sucre ». Dans le 4ème paragraphe, le papillon désigné par le pronom il » est à plusieurs reprises mis en relation avec les fleurs il » → les fleurs » l. 10 ; il » → chacune » l. 11-12 ; il » → fleurs » l. 12, renforcé par le verbe pose » qui indique un contact physique. Enfin, dans le dernier paragraphe, le papillon devient, par le biais d'une métaphore, un pétale » l. 15. Les deux éléments fusionnent en un seul en cette fin de poème.► Pour conclure cette sous-partie, les figures de style de rapprochement présentent un double intérêt dans ce poème - elles permettent de s'approcher au plus près de ce qu'est le papillon, qui se métamorphose de chenille et chrysalide, puis en être ailé, comme les comparaisons et les métaphores permettent de transformer un élément en un elles permettent de mettre en avant un point commun entre le papillon et l'écriture poétique cette dernière transforme des éléments banals en objet poétique, en texte. Ponge, encore une fois, évoque de manière sous-jacente l'écriture poétique, fait correspondre l'objet et le texte se rappeler ce que l'on appelle l'objeu » à propos de la poésie de Ponge. Ponge semble souligner combien l'écriture poétique est fragile, légère, volatile, éphémère. Son texte est d'ailleurs très court, se termine vite.► Complément à cette sous-partie Ponge utilise encore une fois toutes les ressources disponibles de la langue pour évoquer le papillon, notamment les sonorités ainsi le son [yɔ̃] = [yon] qui apparaît dans le mot papillon » est ainsi répété le titre + les deux mots papillon » l. 7 et papillons » l. 3 explosion » l. 5, provision » l. 11, humiliation » l. 13. De nombreuses allitérations et assonances créent aussi des liens entre des mots divers en [p] dans produit », par », papillons », prennent » l. 2-3 ; en [i] comme dans papillon » dans conduisant », lampiste », vérifie », provision », huile » ; en [v] dans voilier », vent » et vagabonde » l. 15-16.b Le papillon, image du poète ? Si le papillon rappelle l'écriture poétique, il peut aussi être l'image même du créateur de la poésie, du Le papillon est à plusieurs reprises humanisé, personnifié il est ainsi question de parties du corps humain comme le torse amaigri » l. 5 alors que l'on parle de thorax dans le cas d'un papillon. Le gros plan sur la tête » l. 4 peut aussi faire penser à un être humain. À la ligne 10, il ressemble à un homme par ses actes il arrive trop tard » et surtout il constate, manière de mette en avant son regard mais aussi sa réflexion personnelle. Bien évidemment, la comparaison au lampiste » l. 11 est encore une manière de faire du papillon un homme qui serait ici au travail. Il porte aussi une guenille », habit humain dans un triste état et ressent des émotions, la vengeance, l'humiliation l. 13. Comme nous l'avons noté plus haut, si les fleurs sont comme des lampadaires, le papillon est donc comme le lampiste au pied des tiges » l. 14, des lampadaires. Il est encore maltraité » l. 15 qui se rapporte généralement à des êtres humains ou à de gros animaux, mais pas à des insectes comme le papillon. Le verbe vagabonde » l. 16 donne l'image humaine d'un nomade, qui se déplace dans un espace habituellement aménagé par l'homme, le jardin » l. 16.Pourquoi rapprocher ainsi le papillon de l'être humain ? 1 Sans doute est-ce encore une fois une manière pour Ponge de montrer que si les êtres vivant sur cette terre semblent différents, ils ne sont en fait que les parties d'un grand tout, d'atomes qui s'assemblent et se détachent sans cesse pour recomposer d'autres êtres. 2 Les hommes sont, comme le papillon, des êtres de passage sur la terre. Ils naissent, vivent et meurent. Le lecteur doit se sentir concerné par ce poème qui n'est pas la seule présentation d'un petit être banal et minuscule » l. 15. Noter que cet adjectif est mis en valeur en tête de paragraphe, et en tête du dernier paragraphe qui conclue en quelque sorte le poème. Il est donc très important, mais l'image de lui-même. 3 Ponge peut aussi rappeler ici le poète lui-même, dans son travail d'écriture. C'est ce que nos allons montrer Différents éléments semblent souligner que le papillon est à l'image du d'abord, il est fort possible que Ponge ait souhaité faire un clin d'œil à un poème très célèbre de Baudelaire poète de la 2ème moitié du XIXè siècle qui offre une certaine image du poète L'Albatros ». Dans les deux cas, les poètes ont évoqué des animaux ailés l'albatros, oiseau marin ; le papillon ; le papillon est comparé au voilier des airs » l. 15 quand Baudelaire mettait en scène un albatros suivant un navire et s'y retrouvant ensuite coincé ; dans les deux cas, les animaux sont personnifiés grâce à des sentiments et émotions. Baudelaire présentait ainsi une image du poète différent de ses semblables, maladroit entre les siens et raillé par la foule. Si Ponge offre une image plus sobre, presque ironique du poète l'albatros est grand, majestueux tandis que le papillon est petit, fragile, éphémère, on retrouve dans les deux textes la même beauté d'une part les ailes symétriques » l. 5-6, ou la même maladresse d'autre part le papillon erratique » l. 7 se déplace donc sans but et de manière aléatoire, ce que renforce l'expression au hasard » utilisée dans la même phrase, et repris ensuite par le verbe vagabonde » l. 16. L'aspect piteux apparaît dans les deux cas Baudelaire parlait de rois de l'azur » honteux » sur le pont du bateau et Ponge rappelle l' humiliation » l. 13 subie par le papillon au pied des tiges » ; Baudelaire dit que l'albatros échoué sur le navire est laid » et Ponge nuance la beauté du papillon en rappelant son passé de chenille à la tête aveuglée et laissée noire » ou le fait qu'il transporte avec lui une trace de ce passé avec sa guenille atrophiée » l. 12 qui fait écho au torse amaigri » l. 5.Ensuite, il est question de travail, de tâche dès la ligne 1 apparaît élaboré » du latin elabore » = travailler avec soin, s'appliquer qui est construit sur la même racine que labeur » du latin labor » = labeur ; résultat de la peine mise au travail ; situation pénible, malheur. Le terme est renforcé à la ligne 2 par le grand effort » où l'adjectif souligne combien la tâche est rude. Le travail de l'écriture peut être fastidieux, difficile, et Ponge a certainement écrit ses poèmes par recherches lexicales, brouillons, rectifications successifs et acharnés. Autres tâches évoquées celles du lampiste qui vérifie », pose », emporte » l. 11-12, et du papillon qui vagabonde » l. 16.- L'image du poète que Ponge offre est ainsi très nuancée. S'il est un être d'exception aux ailes symétriques » l. 5-6 sorties du néant, d'un corps laid l. 4-5, qu'il peut s'envoler, symbole habituel de liberté, de vision élargie du monde, il n'est qu'un papillon, être frêle, éphémère, fragile. On retrouve donc ici certaines images des poètes déjà développées par le passé le poète se distingue de ses semblables, mais peut aussi être maudit, inadapté au monde, voire raillé par le peuple à cause de ses différences. Et la question de la réalité de sa fonction, de son pouvoir, est plutôt négative du poète Ponge semble ne prêter que peu de pouvoirs au poète qui ne serait pas par exemple, comme chez Hugo, un mage ou un guide. En effet, outre l'effort que peut nécessiter la création poétique, le poète est erratique » l. 7. Il n'a pas de but, ne sait pas où il va, il vagabonde » l. 16, et il est maltraité par le vent » l. 15 qui le pousse. C'est peut-être en fait une manière flatteuse de montrer que la création artistique ne peut être contrôlée, que l'inspiration est aléatoire et sans une route précise vers le poème fini. Le poète ne crée pas la beauté, elle lui préexiste le sucre des fleurs surgit sans action humaine il est sujet du verbe surgit » et il admire simplement les fleurs déjà écloses l. 10 ; il est aussi le jouet du vent », autre élément naturel, ou un simple vérificateur l. 11, non un créateur. Les négations qui se répètent à propos du poète-papillon ne donnent pas non plus une image très positive de lui ne se pose plus qu' » l. 7, n'est pas » l. 9, ne peut que » l. 10. Il n'a pas de pouvoir, n'est pas prophète mais arrive trop tard » l. 10. Il prend sur lui des fautes qui ne sont pas les siennes voir le 2ème sens du mot lampiste ». Il ne sert peut-être à rien dans la société il est comme un petit pétale superfétatoire » l. 15-16. De plus, il n'agit pas sur les hommes, ne peut les influencer puisque sa flamme n'est pas contagieuse » l. 9. L'allumette toujours ligne 9, même phrase disparaît aussi vite qu'elle s'est allumée. Le connecteur et d'ailleurs » l. 9 souligne que les faiblesses du poète sont positive du poète Ponge connaissait l'étymologie des mots ainsi, l'image du poète qu'il propose n'est pas non plus totalement négative puisque superfétatoire » signifiait concevoir de nouveau ». Le poète est celui qui fait renaître le monde par ses mots, le fait redécouvrir, qui fait naître un univers de mots. Il est créateur. S'il a subi une longue humiliation » l. 13 encore un nom accentué par un adjectif, il s'élève, grâce à ses ailes, à ses propres capacités. Il sait se faire vengeur l. 13. Les fleurs l. 1 dont il est question sont peut-être celles de la rhétorique les figures de style s'appelaient autrefois fleurs de rhétorique », comme dans le poème Le Pain ». Si dans ce dernier poème, elles se fanaient, ici le lampiste les entretient il vérifie la provision d'huile de chacune » l. 11-12. Il est donc le garant du langage poétique, littéraire, qu'il aide à ne pas périr. Et comme le papillon qui meurt mais est remplacé par un semblable, chaque poète est remplacé par un congénère. Et lui-même, s'il n'est pas le premier à écrire c'est peut-être le sens du fait qu'il ne peut que constater les fleurs écloses » l. 10, il peut renouveler, réécrire à sa poème, plus que d'autres dans le recueil, laisse le lecteur interpréter, ne donne pas de pistes de compréhension Toutefois le thème de la transformation, de la métamorphose, rejoint la manière de Ponge de penser le monde, où tout est mouvant, en perpétuel Le papillon est comme de nombreux éléments sur lesquels Ponge se penche au cours de son recueil un petit élément, ici naturel, du quotidien, donc banal. Il réenchante notre vision du papillon en s'y arrêtant, en le métamorphosant sous sa plume grâce aux qualités de son écriture poétique, L'image de la poésie et du poète que Ponge offre, si elle s'inspire de certains de ses prédécesseurs, tient à s'en écarter, à se faire originale. À la fois, il use des procédés habituels de la poésie mais il les utilise à sa manière. Et il tient à montrer qu'il ne se prend pas trop au sérieux, que son travail de poète est comme celui de l'artisan, du lampiste. S'il a sa place dans l'univers des hommes, il ne possède pas de pouvoirs forcément affirmait avoir par ses mots transformé la boue de Paris en or. Tout dépend comment on interprète cette citation. Pour Ponge, il constate la beauté de ce monde, la met en valeur, la fait voir, même si elle semble banale, proche de la boue. Son regard réenchante notre regard sur ce qui nous entoure au quotidien.

la fin de l automne francis ponge